AccueilAccueil.htmlhttp://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Guaricheshapeimage_1_link_0

L’Urbanisme sur dalle

 

Malgré un fort et rapide engouement pour cette forme d'urbanisme au début des années 60, de nombreuses critiques ne tardent pas à apparaître et enrayer les mécanismes de ces opérations de rénovations urbaines.

Dès le début de celles-ci, l'architecture produite, en totale rupture avec la ville ancienne, ne recueille pas tous les suffrages auprès des populations sensée y vivre, y habiter, y circuler. Le béton et ses formes brutalistes n'est pas véritablement apprécié, surtout avec une telle densité.

Mais outre l'aspect purement formel, qui représente déjà un sérieux handicap au développement de ces quartiers alors encore en construction, l'accessibilité des dalles pose un réel problème : elles ne parviennent pas à se substituer au sol naturel, à y être assimilé. Les jardins, esplanades et autres squares réalisés sur ces nouveaux sols ne suffisent pas à y attirer une population qui ne parvient pas à quitter la rue traditionnelle. A cette répulsion subjective s'ajoute le plus souvent des barrières bien réelles d'accessibilité à ces dalles, par le manque d'escalier, de rampe, et de lisibilité générale de l'organisation de ces quartiers que les piétons ne parviennent pas à saisir.


Territoire inconnu, de béton, ces dalles revoient un sentiment d'insécurité, de danger, achevant définitivement leur rejet. Beaucoup d'opérations se voient réduites en taille, quand elles ne sont pas plus simplement arrêtées. Le principe de la table rase (ou tabula rasa) est fortement remis en cause : dès le début des années 70, on dénonce alors la destruction des centres anciens.

Mais la conservation de ceux-ci a induit une autre forme d'urbanisme diamétralement opposées à celles des dalles : la voiture n'est plus être au centre de la ville mais rejetée en périphérie : les centres anciens sont rendus piétons, on réalise des radiales et autres périphériques autour des villes. La séparation des circulations n'est plus verticale, mais redevient horizontale.

Ce retour au zoning horizontal va à l'encontre de la densification souhaitée par les instigateurs de l'urbanisme sur dalle, pour aboutir à l'étalement urbain.

Pourtant, ce n'est finalement pas le principe même de séparation des flux de circulation qui fut contesté, mais la solution appliqué pour y parvenir. De fait, par un basculement constant des pensées, ces principes réapparaissent épisodiquement, et trouveront sûrement d'autres modes opératoires.


Echec urbain