Hôtel de la Communauté Urbaine

de Bordeaux

Architectes : Jean Willerval, collaborateurs  André Lagarde et Branko Vulic (Paris)

Livraison : septembre 1979


43 500 m2 de bureaux (originellement)

474 places de parking


Le bâtiment est l'œuvre de Jean Willerval, architecte coordinateur de l'opération de Mériadeck, qui par l'élaboration d'un cahier des charges très précis, imposa un caractère homogène à l'ensemble du quartier.

Si ces différentes règles furent prises en compte dans le bâtiment, certaines furent toutefois clairement adaptées, comme la hauteur des constructions, ou encore le plan en croix.


L'hôtel de la CUB est le plus haut bâtiment du quartier, dont la première localisation dans le plan-masse était face à la mairie, au bout de la perspective de l’esplanade Charles-De-Gaulle (le bâtiment abritait alors la Préfecture). Il s’est vue amputée de deux étages, alors même que le permis de construire était déjà accepté, pour ne pas que l’on puisse le voir depuis la mairie de Bordeaux. On étirera la zone d’invisibilité jusqu’à la totalité de la place Pey-Berland pour plus de sécurité pour le maire. En revanche, sur son nouvel emplacement, la tour de la CUB finit la perspective du cours Alsace-lorraine.

Si les premières études présentent une fidélité aveugle à la croix, le projet réalisé témoigne plutôt d’un jeu autour du thème, qui finalement se rapproche davantage du redent.

Le bâtiment est placé au centre de bassins (ces pièces d’eau, sans réelle justification programmatique étaient, selon une plaisanterie de Willerval, des «bassins anti-suicide»), comme la Préfecture, aujourd'hui vides, laissant de grands espaces sans réelle utilité.

La transparence est omni présente dans tout le rez-de-dalle, qui se trouve ainsi privé de toute véritable fonction (des expositions y sont organisées de temps à autre).

On fait appel à Pierre Guariche, alors célèbre designer Parisien, pour concevoir le mobilier du bâtiment.


Le bâtiment fait aujourd'hui l'objet d'une restructuration par Alain Triaud : l'immeuble doit être mis aux normes incendies, les systèmes de chauffage et de climatisation rénovés. L'opération évolue toutefois en réalisant une affligeante verrière au-dessus de l'atrium du restaurant de la CUB, ainsi qu'en aménageant les fameuses "taille de guêpe" de la tour, sorte de "faux étages" qui permettaient de la rendre moins massive. Si les premières images de cette colonisation laissaient craindre le pire (des vitrages venaient au nu de la façade, faisant de la tour un monolithe sans originalité), la réalisation se révéla plus discrète (à la différence de la verrière de l'atrium).

Le bureau du président de la CUB quittera le second niveau de la partie basse du bâtiment pour le dernier de la tour. Celui-ci sera réaménagé par l'Atelier Provisoire.

© 2011 m cisnal

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