Le futur de l’urbanisme sur dalle
Premières réalisations britanniques
Le futur de l'urbanisme sur dalle
Si le principe même de l'urbanisme sur dalle n'est plus réellement appliqué, il est toutefois intéressant de noter une certaine résurgence de certains de ses aspects sous d'autres formes : séparations physiques des flux de circulations et création d'un nouveau sol pour les piétons.
Scala Tower (a danish version of the spanish steps in Rome), BIG, 2007
De nombreux projets apparaissent également ne conservant finalement qu'un des aspects formels induit par l'urbanisme sur dalle : la création d'un nouveau sol artificiel.
On pourra citer le joli projet de Dominique Perrault pour l'université de Séoul en Corée, où son bâtiment, pareillement enterré, transforme sa toiture en véritable colline.
Dans le même registre, mais en plus fun, on retiendra plusieurs projets de l'agence BIG, qui tente de nous faire avaler que le sol artificiel c'est cool (n'étant pas à deux ou trois recyclages près de principes utopistes – qui ont de manière générale connu un échec - passés à la moulinette de la cool attitude).
Il en résulte de forts jolies images, faisant fi des garde-corps ou de tout autre procédé si disgracieux (et contraignant) d'accessibilité, et des réalisations élégantes, comme la 8 BIG House ou la Maritime Youth House, dont la situation en dehors de tout contexte urbain ne permet pas de valider le succès du toit agora. Mais l'engouement (mode ?) pour ce type d'altruisme architectural nous permettra sûrement d'en savoir davantage d'ici peu.
A Hong Kong, est apparu progressivement dans le quartier d'affaire Central District, un réseau privé de passerelles couvertes, voire insonorisées et climatisées pour les plus récentes, se déployant au-dessus ou à côté des voies automobiles, et traversant à l'occasion les bâtiments.
Pour des raisons de réglementations insidieuses, les constructeurs purent augmenter la hauteur de leurs immeubles s'ils aménageaient sur leur parcelle des espaces couverts et accessibles au public. Ainsi, les promoteurs immobiliers, en fait essentiellement le Hong Kong Land, ont à leur charge la conception, financement, construction, maintenance mais également surveillance des ces espaces dédiés au public. Des accords avec le gouvernement stipulent un libre accès à ces passerelles 24 heures sur 24.
Il en résulta une privatisation de l'espace "public", et un retour au bâtiment infrastructure.
Ewha Womans University Campus Center, Seoul, Corée, Dominique Perrault, 2004-08
